A quoi peut bien servir un blog... une année 2011 bien chargée!

Publié le par cd30

 

 

Et Comment faire vivre un blog ?


 

C’est en l’alimentant régulièrement d’articles mais aussi de commentaires, c’est quand il a trouvé un public ayant un intérêt à le visiter. Le blog de la FNCTA a été créé en 2007, 5 ans. Depuis 2 commentaires, dont un par son administrateur, ont été posté, encourageant… Peut être faut il y lancer des polémiques ? Je ne pense pas que ce soit l’intérêt; y faire passer des informations, des témoignages, de la passion, oui. Il faut aussi certainement  en soigner la présentation, l’attrait, mais les capacités techniques nécessaires ne sont pas données à tous ! Alors de mon ordi je bricole et laisse des infos en complément de courriels envoyés aux compagnies et aux personnes intéressées…Cela donne certainement l’impression, et c’est une réalité, que ce blog vit par intermittence, peut être manque-t-il un peu de carburant ? Ainsi des moments de la vie du CD n’y ont pas été portés. Quelques fois, quand j’ai l’énergie et le temps je soigne des articles. Ces jours derniers, j’ai envoyé des propositions à toutes les compagnies pour les encourager à visiter le blog, moyen comme un autre de communiquer mais je comprends bien que les sollicitations ne manquent pas pour tout le monde. Aussi, comme les compagnies laissent leurs dates de représentations, peut être peuvent elles aussi y laisser des commentaires, des témoignages, témoignages de participation à des stages, des festivals, ou autres moments de vie d’un comédien amateur, d’une compagnie… Responsable de compagnies merci de faire suivre à vos camarades de jeu l’adresse du blog. Essayons de la faire vivre, d’instaurer un échange entre mêmes passionnés… Et pour commencer, et afin de corriger l’absence d’un évènement et d’une expérience comme le CD aime à en proposer, je vous propose aujourd’hui un rappel de l’activité du CD pour l’année écoulée.

Jean Luc Grangier; Président du CD 30

 

EXTRAIT DU RAPPORT MORAL POUR L’ANNE 2011

 

 Les activités, cette année, ont été nombreuses encore.

  

Stage clown réalisé en mai au Télémac,

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Stage sur la « présence au théâtre » en novembre avec Valérie Weidman avec qui nous avons déjà collaboré, stage qui s’est déroulé ici dans les locaux de la compagnie Iricondis.(l'AG s'y est déroulé ndlr)

  

Stage aussi de mise en scène avec Pierre Gorses un amateur éclairé devenu professionnel depuis près de 10 ans aujourd’hui au théâtre du Périscope.

L’année 2012 est repartir dans les mêmes conditions avec un stage en janvier (renouvellement du stage avec Valérie Weidmann à la demande générale sur la présence au théâtre) qui s’est avéré complet ainsi qu’une « Scènes en chantier » au Télémac Théâtre qui a remporté un succès et un intérêt certain… (Témoignage de Julien Félix de la Compagnie « un certain hasard » qui a été inséré dans la dernière lettre) ndlr.

Ces différents stages ont tous affiché complet et nous avons éprouvé au CD une grande satisfaction.  Par ailleurs j’aime cette opportunité de découvrir  ces différents  lieux de création et de diffusion à travers les stages que nous proposons.

  

La convention avec la communauté de communes de Leins Gardounenque (5 compagnies y ont participé) avec une fréquentation quelques fois en dessous de ce qui pouvait être espérer.

  

La participation des Compagnies aux festivals. Je voudrais vous encourager à postuler aux différents festivals autant régionaux que nationaux, ils permettent des rencontres et nous confrontent à l’exigence. Je tiens là à féliciter la compagnie de la Nouvelle Cigale qui a obtenu une Tours de Bronze à Festhéa ainsi qu’une Gélatine d’or.

  

Les trois jours  de diffusions au Théâtre du Périscope… 3 jours qui permettent à 3 compagnies de jouer dans le cadre d’un partenariat vieux de plus de dix ans. 

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Même si pour le CD la formation est un des axes, sinon l’axe privilégié de son action, la diffusion reste bien souvent la préoccupation majeure des troupes ; elle en reste une pour nous aussi. Notre collaboration avec les lieux de diffusions, les collectivités en sont la démonstration, même si on pourrait plus… Je tiens ici à remercier le Télémac Théâtre lieu de formation (adhérent par ses ateliers à la fédération) et lieu de diffusion qui permet à de nombreuses troupes du Gard ou d’ailleurs de se représenter dans d’excellentes conditions et par un accueil toujours chaleureux et professionnels.   Il nous paraît important, même si ceci peut finir par ressembler à un serpent de mer, de mettre en activité, en commun,  nos propres réseaux. Un répertoire des troupes pourrait être un outil. Dommage que si peu de compagnies aient répondu à l’appel d’Henri Noël Radouan qui se proposait de nous accompagner dans cette démarche.

 

 Les moyens de communication restent une grande question. Il y a la lettre, le blog, le site de la FNCTA, mais je me demande bien souvent ce qui est lu. Nous essayons par ailleurs de faire circuler pas la toile toutes les informations importantes qui transitent par l’adresse électronique du CD. N’hésitez pas à faire passer vos dates, de nombreuses compagnies les passent désormais ; merci au président de faire circuler.


Les projets :   La formation restera toujours un objectif central pour le CD. Des stages thématiques peuvent être proposés. Le travail autour de la mise en scène a attiré de nombreuses demandes à renouveler très certainement. Les formations sur la présence au théâtre, les « scènes en chantier » aussi. Nous attendons là aussi vos propositions ou des demandes particulières…

  

La diffusion est un peu notre point faible aujourd’hui. Elle reste très certainement à développer. Après avoir organisé toutes ces dernières années des rencontres ou toutes les compagnies à un moment ou un autre ont pu jouer sur son plateau, nous avons voulu pour les prochaines journées du mois de mai  au Périscope mettre en avant des spectacles, des compagnies reconnus. Nous avons invité le Masque de Vermeil 2011 (troupe voisine de l’héraut), la compagnie de la Nouvelle Cigale (fidèle entre les fidèles à la fédération) récompensée à Tours, et la compagnie Itinérances dont l’une des dernières créations a été récompensé au Festival de Cahors. Nous avons tenu à les mettre en avant en espérant que vous viendrez nombreux les rencontrer et échanger avec elles. Nous avons par ailleurs signé à nouveau la convention avec la communauté des communes de Leins Gardounenque. Nous encourageons les compagnies à venir jouer au Télémac, à se présenter aux festivals de Manduel, de Bellegarde, ainsi qu’aux autres ici ou ailleurs afin d’enrichir leur expérience… Et puis pour enrichir cette offre la question d’organiser un jour un festival ou des rencontres sur un temps plus long, un moment fort, reste ouverte.

  

(Extrait du rapport Moral de l’Assemblée Générale du dimanche 11 mars 2011)

  

  

TEMOIGNAGE SUR LES SCENES EN CHANTIER ( réalisées en janvier dernier au Télémac théâtre) avec la participation de Valérie Weidmann et de Pierrre Gorses.

 

 

Le format des « Scènes en chantier » a permis un débat entre comédiens, intervenants et spectateurs qui a non seulement nourri les projets qui ont été présenté sur scène, mais aussi les chantiers  et envies de création d’autres troupes amateur présentes dans le public. J’ai trouvé dans les propos  de Valérie Weidman et Pierre Gorses, comédiens et metteurs en scène professionnels, parfois des réponses à mes propres interrogations, parfois des échos à mes convictions, ou encore des pistes de réflexion sur l’art et la manière de mener à bien un projet théâtral.

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   « Le comédien est aveugle » dixit l’un des intervenants de l’expérience théâtrale « Scènes en chantier » qui fut organisée fort à propos en janvier 2012. L’acceptation que le comédien soit privé d’une certaine « vue » se réfléchit dans celle que celui qui ne joue pas, lui, voit. Autrement dit, la présence d’un metteur en scène est indispensable pour guider le comédien. La problématique d’une troupe amateur est qu’elle possède souvent dans ses rangs plus de personnes aguerries dans le jeu que dans la mise en scène. Pourtant, le choix paraît inévitable : sans metteur en scène le comédien est voué à marcher à tâtons et à ne pas aller au-delà du cercle de sa propre vision des choses. Qui va diriger ? Voilà peut-être le point de départ de tout projet de création de théâtre amateur.

 

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« Les didascalies tu rayeras ! ». Le choix effectué dans notre vaillante troupe, la personne chargée de la mise en scène doit imprimer sa vision du texte à  l’ensemble du groupe. Pierre Gorses nous fit justement remarquer que les didascalies constituent soit une volonté affirmée de l’auteur de garder le contrôle sur la mise en scène autant que possible, soit un simple support à l’écriture – aidant ainsi l’auteur à visualiser et se représenter l’univers de ses personnages, leur état d’esprit ,etc... Dans cette optique, les didascalies ne font pas autorité dans la mise en scène. On peut donc oser les ignorer sans trahir le texte.

 

Oser une interprétation, la soumettre à la troupe, est une chose. Oser aller jusqu’au bout de nos idées en est une autre. Oser plus, c’est donc précisément l’enjeu des scènes en chantier.

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Venons-en donc à l’expérience de la scène. Nous avons vu, nous avons joué et nous avons écouté. D’abord, voir les autres, c’est partager un moment où, quel que soit leur état d’avancement - fondation ou finition, nous assistons à un chantier qui en temps normal reste privé. Le public en effet assiste rarement aux répétitions d’une pièce avant sa création. Ceci me semble fournir un terrain particulièrement propice à la créativité de chacun, où l’inspiration que peut procurer un spectacle se trouve ici décuplée par l’animation du débat consécutif aux extraits présentés. Ensuite, ce stage devient aussi le moment de la rencontre des troupes amateurs et de la connaissance de leurs actualités. Et La newsletter se fit chair !

Pour finir, notre troupe ne pensait être au rendez-vous car nous jugions notre propre chantier pas assez avancé. Se lancer sur scène, même avec le texte en main, a pourtant permis aux intervenants de nous donner leur regard sur notre pièce – tout au moins sur son début. Ils nous ont  encouragé à aller plus loin sur certaines choses que nous avions pressenties ou nous ont aiguillés sur de nouvelles pistes pour d’autres. Deux mois ont passé, les idées ont germées sur ce qui a été dit pendant le stage et se sont concrétisées en répétition.

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La qualité d’un metteur en scène, aussi bien dans la transmission de sa vision d’une œuvre que dans la direction des comédiens, est qu’il sait trouver les mots. Ces mots ont une résonance particulière, celle dans laquelle le comédien finira par se trouver en adéquation avec le texte. Il n’appartient pas forcément au comédien de formation d’avoir ce talent particulier – comme il n’appartient pas à un instrumentiste de savoir diriger un orchestre. Si un stage FNCTA de mise en scène serait sans doute très apprécié, la formule « Scènes en chantier » offre peut-être une souplesse d’organisation ainsi qu’une originalité à méditer, puisque par ce mélange de spectacle et de critique, public, participants, troupes et intervenants ont su trouver un intérêt certain.

 Julien Félix (compagnie "Un certain hasard")

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