Le mot du président
A propos d’un certain « dérapage »*!...
Et d’un prémonitoire panneau « attention danger » !...
Il est toujours délicat, pour un nouvel organisateur, novice, d’avoir à porter une réflexion sur ce que peut produire d’inattendu les actions auxquelles il participe et dont il endosse, par principe, la responsabilité.
Aussi, le cas de nos dernières « Scènes en chantier » m’en donne la nécessaire occasion (tout en me permettant d’exposer, ce que j’ai peut-être tardé à faire, les orientations d’un bureau partiellement recomposé).
Occasion non pas de prendre parti, mais de mettre certaines choses au point, à titre personnel, bien sûr, mais surtout en tant que responsable, avec ses motivations et ses spécificités propres.
En précisant plus particulièrement :
- Que dans l’esprit de tous, organisateurs, intervenants, participants, stagiaires, publics, et lors de tout événement, sont présents les présupposés du volontarisme, de la responsabilité, de l’autonomie et de la libre parole de chacun, tant en expression qu’en réaction, surtout lorsque l’on veut demeurer dans la spontanéité, chère au monde théâtral.
- Que la création, la critique, le dialogue, sont réputés des arts difficiles, engageant les personnes, leurs émotions et leurs fragilités, conscientes ou inconscientes. Leur exercice, dans nos formes d’authenticité revendiquées, pouvant à l’occasion déstabiliser, bousculer, mettre à mal. Tout autant qu’il peut, et dans les mêmes occasions, être source de jubilation propre à toute prise de risque.
- Que ces incidences, ressenties, et transformées différemment selon son état d’optimisme, font le sel de la vie, et le matériau privilégié et inépuisable de notre passion commune, le théâtre.
- Et que l’antidote instinctif, universel, demeure, à tout moment, la confiance dont on crédite, par principe et par nécessité, l’Autre. Même si, « prendre soin » est rarement une sinécure…
Il y a donc lieu, après les moments de libre expression, et à la lumière de l’expérience, de peaufiner les règles d’un jeu qui, de l’avis de tous, doit être amené à prospérer, croître et multiplier.
Pas seulement par l’énergie de la maigre équipe du CD30 à laquelle je rends ici hommage, mais par celle de l’ensemble des membres, de l’ensemble des troupes, dont nous-mêmes, membres de troupes, ne sommes qu’une émanation formelle.
Loin du rôle de mandataire pourvoyeur de facilités auprès de consommateurs, auquel certains semblent nous confiner, nous voulons être, essentiellement, un lieu de rencontre et de partage, où chacun se sente partie prenante, concerné et actif : une fédération, quoi !...
Pour finir, avant que cela ne devienne indigeste :
Je voudrais préciser, qu’à rebours d’une certain dérive informatique transformant les échanges en multi monologues parallèles dans l’éther, tout le monde peut me joindre au 04 66 21 15 01 ou au 06 59 94 15 01 (et, je vous l’accorde, à l’adresse courriel cd30@fncta.fr)
Tout le monde peut également assister à nos réunions,
Participer à notre recherche de salles de répétition,
Grossir notre happening, prévu à Nîmes, courant novembre
S’inscrire aux stages organisés,
Aller voir les troupes qui se produisent ici ou ailleurs,
Etc,…
Tout adhérent se doit, enfin, d’être impérativement présent aux assemblées générales, la prochaine étant prévue le dimanche 10 février 2013, en un lieu à préciser.
Bonne année théâtrale à tous. Michel JOUANY
*(suite aux dernières "scènes en chantier" et au témoignage adressé au CD par une participante ndlr)